Les Affiches

trop de "mais" pour faire un "oui"

Les Affiches - Encornets au chorizo, purée

Un jour il fit beau en France. Si, si. Et ce jour là, je pris mes sabots et ma pipe (façon de parler) et j’emmenai Mme Tilash faire bronzette dans les alentours de Trouville. En ce temps lointain, je n’oubliai pas ma curiosité buccale, et me rendis donc dans une sympathique guinguette appelée Les Affiches.

Continue reading




Clasico Argentino

le chausson salvateur

Photo floue. Voix embrumée. Article concis.

Toute critique gastronomique ne peut pas être soignée et composée méticuleusement. Parfois on se trouve dans une soirée, bruit, alcool, bonne humeur, rien de bien original, pas d’anecdote virevoltante, simplement une agréable insouciance. Et puis soudain, ça arrive. Le pote qui ramène des empanadas toutes chaudes chopées sur le chemin. Je goûte, je trébuche, je prends mon téléphone portable et je photographie… en essayant de rester le plus droit possible.

Continue reading




Banh-mi

le sandwich vietnamien qui faut pas faire chier !

Au fond d’une petite rue qui ne paye pas de mine ((lors de l’écriture de cet article, Banh-mi se trouvait rue Volta, depuis il a déménagé rue de Turbigo.)) se cache une petite boutique qui ne paye pas de mine avec une petite vietnamienne qui ne paye pas de mine. Mais attention l’ouragan, ici on vient après son café matinal sinon c’est la baffe assurée. Car la cuistot de service sert ses sandwichs vietnamiens avec l’énergie d’une formule 1 et le vocabulaire d’un camion !

« Comment ça un peu épicé ? Ça c’est les français… c’est quoi ça ? Soit c’est épicé, soit c’est pas épicé ! »

Continue reading




Sayonara Nihon

Au revoir Japon

Et voilà, c’est fini. Me revoilà à Paris, dans ma gastronomie française inscrite au patrimoine immatériel…

Bien que j’ai égrainé les articles sur le Japon avec parcimonie, plusieurs mois se sont déjà écoulés depuis mon retour. Une nostalgie bouleversante hante mon palais. Ponctuellement oubliée par telle ou telle délicatesse gustative, elle revient quotidiennement me remémorer les saveurs et les odeurs de ce voyage.

Continue reading




Fuku

yakitori

J’ai du mal à le croire, plus de quarante articles et enfin je vous livre mes dernières impressions, mon dernier restaurant japonais. Mais essuyez vos larmes, on fera les adieux plus tard, on a du pain sur la planche, car pour cet ultime repas nippon, je suis allé découvrir un mets que l’on pense bien connaître en France : les yakitori.

Continue reading




Yanaka Sippoya

patisserie kawai

Dernière tentative pour un petit goûter sucré japonais. Dans le vieux quartier de Yanaka, cette échoppe vend des « queues de chat » fourrées. À mi-chemin entre un beignet et une pâte sablée, la mienne fut vaguement remplie de chocolat. Meilleur que mon tayiaki, mais pas de quoi fouetter un… enfin vous voyez.

Yanaka Sippoya
3-11-12 Yanaka, Taito-ku
Tokyo, Japon
yanakasippoya.com

Entre 100¥ et 130¥ la queue.

Lawson

à tous les coins de rue

D’un côté Anthony Bourdain (ancien chef du restaurant Les Halles à New York, et voyageur gastronome) et David Chang (chef des restaurants Momofuku), de l’autre mes amis Reiko (japonaise) et Michel (français).

D’un côté deux gourmets qui ont mangé dans les meilleurs restaurants du monde, de l’autre mes amis qui mangent bio.

D’un côté deux goinfres qui dévorent avec appétit les cochonneries des supérettes Lawson en poussant des gémissements et en arborant le sourire d’un enfant qui est en train de faire une bêtise, de l’autre un avertissement de ne surtout pas manger dans ces épiceries japonaises qui bourrent leur bouffe de conservateurs et d’OGM (c’est d’ailleurs aussi valable pour les Seven Eleven et Family Mart).

Le choix fut difficile, mais j’ai finalement testé quelques-unes des multiples propositions de Lawson.

Continue reading




Trattoria Tanta Bocca

タンタ ボッカ

Entendez-vous les guitares, les mandolines et les accordéons ? Les « prego » à tout-va ? Ça gueule en cuisine, ça pétille dans l’assiette !
Après un sans-faute, un 100% made in Japan, le doux parfum de l’Italie s’est trouvé sur mon chemin.

Le décor de Tanta Bocca est parfait, quoiqu’un peu trop propre. Ça ne gueule pas en cuisine car tous les chefs sont japonais et qu’ils travaillent méticuleusement. Pas de « prego », pas de mandoline, mais les assiettes… ah les assiettes…

Continue reading




Daisan Harumi

trilogie du sushi – épisode III

Pour lire le premier épisode cliquez ici, et pour le second ici.

Une nuit d’hiver, il y a de cela quelques années déjà, j’ai fait un rêve de ceux qu’on ne dévoile pas… Mais on est entre nous, n’est-ce pas ? Alors je peux bien vous en livrer quelques bribes.

Je rentre dans une échoppe que les boiseries ensoleillent, je m’assieds timidement au comptoir. Derrière, surélevé, un itamae – un chef spécialisé dans le sushi – il est d’un âge incertain et attend patiemment que je lui dise ce que j’attends de lui.

Omakase onegai shimasu.

C’est le « abracadabra » japonais, le « advienne que pourra », la phrase experte que tout connaisseur doit dire en rentrant dans un sushi-ya, autrement dit : « Je me livre entièrement à vous, servez-moi ce que vous voulez ».

Comme dans certains rêves adolescents, je me suis réveillé juste avant de goûter à la chair… du premier sushi

Continue reading