Des images qui défilent, des visages, on marche vite sans se bousculer. Des odeurs, de la fumée, le métro, les vendeurs des boutiques qui répètent inlassablement les mêmes phrases d’une voix stridente et presque robotique.
Pause.
Silence.
Une bulle passe, on la chope au passage, c’est un ryokan, une auberge traditionnelle. À l’intérieur le temps ne défile pas, il s’installe, on entend des pieds nus frottant les tatamis et le bain bouillant qui coule et nous attend. Chaque respiration dure une semaine, chaque expiration une éternité. Le repas, appelé kaiseki, respecte la saison, respecte votre intimité, il se déploie en une succession de petites assiettes aux couleurs délicates, aux parfums subtils et aux goûts modestes.