Naengmyeon (냉면)

plat national coréen : à importer d'urgence

Naengmyeon

Lorsqu’on vous apportera un bol de naengmyeon, il vous sera proposé de couper vos nouilles avec des ciseaux.

N’ayez pas peur et acceptez.

Naengmyeon

Si vous avez suivi les récents articles sur mon périple coréen, vous aurez déjà compris que la cuisine de ce pays est très variée et malheureusement assez mal représentée en France. Nous connaissons le bœuf bourguignon (français), le hamburger (américain), les pâtes alla carbonara (italiennes), les nems (vietnamiens), les ramen (japonais), et même le « barbecue coréen » alors pourquoi diable ne connaissons-nous pas le naengmyeon ?

En Corée du Sud, le naengmyeon (mul-naengmyeon pour être précis) est partout, surtout en été. Chaque région a sa version, mais il est le plus souvent composé d’un bouillon léger de bœuf dans lequel flottent quelques glaçons, de longues nouilles de sarrasin extrêmement élastiques (d’où l’utilité de la paire de ciseaux), de concombre, de radis vinaigré et d’un demi œuf dur. À table vous aurez droit à de la moutarde et à du vinaigre pour assaisonner à votre guise.

Naengmyeon

J’ai eu le plaisir d’en déguster plusieurs au cours de mon séjour, et ils m’ont tous ravi ; c’est un plat simple, sans fioritures, direct, nourrissant et rafraichissant. Les nouilles de sarrasin contiennent différentes fécules leur donnant une texture unique, et le bouillon nage entre acidulé et umami. J’ai peine à comprendre pourquoi tout cela est aussi addictif, mais en y repensant ma gorge s’assèche, mon ventre se tord, et mes yeux me regardent avec des yeux de cocker… Je crois bien que ce plat m’a envouté… à moins que ça ne soit le pays…