Swiss Air LX 8946

Zurich - Tokyo

On est arrivé à l’avance à l’aéroport, le check-in est fait, on laisse les valises, un ptit coup aux toilettes, on ne rentre dans l’avion que lorsque notre rangée est appelée (nous ne sommes déjà plus en France), on s’assoit et se prépare mentalement aux 12 heures qui suivent : les jambes en compote, le dos en pâté, la clim à fond… On ferme les yeux, et on décolle…

Oui, mais qu’est-ce qu’on mange ?

Poulet teriyaki ou tortellini au fromage ? A votre avis ? Le Japon ne sera là que dans de longues heures alors, impatient que je suis, je plonge direct. Poulet teriyaki onegai shimasu (s’il vous plait).

La viande était tendre, la sauce ne dégoulinait pas et je l’en remercie, et le tout rappelait dans le fond et dans la forme un de ces plats tout préparé à réchauffer au micro-ondes. Normal. Mais honnêtement, j’ai déjà mangé bien pire en altitude, et posé au sol aussi, ces aiguillettes n’avaient d’ailleurs rien à envier aux brochettes qu’on nous fait passer pour des yakitori dans la plupart des restaurants japonais de Paris.

Cette petite pensée m’intrigua ; et si la différence entre la cuisine du Japon et son avatar français était la même qu’entre un plat mijoté tout le week-end et une barquette Fleury Michon ? J’avais hâte de le découvrir.

Le petit saumon fumé se laissait manger, par contre la mousse au raifort sucrée qui l’accompagnait était d’une insolence sans nom.

La salade grecque avait un peu trop mariné dans la vinaigrette, mais ce défaut en apparence releva son goût et lui donna un peu de caractère, ce qui n’était franchement pas gagné d’avance.

Un moelleux au poires sans grand intérêt si ce n’est qu’il adoucit un peu la fin du repas, et si j’avais su à quelle absence de sucre drastique allait me confronter le Japon, je l’aurais sans doute savouré d’avantage.

J’ai également goûté:
– L’emmental était en plastoc mais le petit bun de pain complet se défendait pas mal, le fait qu’il soit passé un peu au four était très appréciable pour un plateau repas aérien.
– Les tortellini au goût si caractéristique d’air ricotta. Je ne sais pas pourquoi tous les types de pâtes consommées dans les nuages ont ce goût de fromage écœurant, mais cela fait un moment que j’ai compris que l’Italie ne se déguste que les pieds sur terre.

Les compagnies aériennes semblent faire un réel effort depuis quelques années, et si ce qu’on nous sert en seconde classe reste assez médiocre globalement, on s’approche tout doucement d’un vrai plat… Mais si je conseillerais Swiss Air ce n’est pas pour le repas en lui-même mais pour le gros carré de chocolat au lait Suisse et le petit pot de glace Mövenpick servis au goûter !

Swiss Air LX 8946
Quelque part dans les nuages

Vol Zurich-Tokyo

Plateau repas inclut dans le prix du vol…